UNIL CONCOURS POUR L’UNIVERSITÉ DE LAUSANNE VAUD
UNIL GEOPOLIS (USINE LEU) Projet pour la construction d’un bâtiment destiné à accueillir les sciences sociales (SSP) et les géosciences (GSE). Concours d’entreprise totale Procédure sélective, en deux phases Développement du campus 5e prix UNIL, Géopolis., CH - 1015 Lausanne 2007 - 2008 Entreprise totale STEINER SA Architecte BURCKHARDT+PARTNER, WILFRIED SCHMIDT GANDOLFI + CILACIAN ARCHITECTES EPFL Ingénieurs civils SCHOPFER & NIGGLI SA PERRET-GENTIL+REY & ASSOCIES SA Ingénieur environnement SCHERLER INGENIEURS CONSEILS Ingénieur CV PIERRE CHUARD SA Ingénieur sanitaire DUCHEIN SA Ingénieur physique du bât. SORANE SA Prémisses Au lieu dit «La Mouline», le projet d’extension des deux Facultés Géosciences et de l’Environnement (GSE) et Sciences Sociales et Politiques (SSP) pour l’Université de Lausanne se base sur des aspects qui nous paraissent fondamentaux dans le rôle de représentation que doit assumer un bâtiment public et universitaire : - La visibilité : le bâtiment devient le visage de l’Université de Lausanne manifestant la présence de l’institution en direction du domaine public ; - Une identité : l’intégration en un tout unitaire par une hauteur et un traitement de façade unique qui confère une entité à l’ensemble du complexe universitaire ; - L’évidence de ses accès : un large parvis d’accueil avec son prolongement intérieur ; - La qualité de ses espaces intérieurs qui se fédèrent autour de cours intérieures couvertes et d’espaces de rencontre ; - Une organisation modulaire et adaptable des locaux ainsi qu’une circulation fluide et efficiente. Volumétrie Le projet affirme le parti pris d’un volume d’ensemble qui englobe le corps de l’ancienne usine et permet d’héberger l’intégralité des locaux tels que demandés par le programme. Afin d’accueillir le solde des surfaces à bâtir et pour conférer une image unitaire à l’ensemble, une hauteur unique est constituée pour tout l’édifice (4 niveaux). Le bâtiment est lu comme un volume qui s’articule sur lui-même. Seul un décrochement dans sa volumétrie permet de dissocier la nouvelle construction de l’ancienne halle de fabrication et de réduire visiblement l’impact de sa longueur sur le territoire. Au Nord, l’édifice qui domine l’autoroute prend une position stratégique pour l’entier du site universitaire. Sa façade, longeant un des axes routiers principaux d’entrée dans l’agglomération lausannoise, constitue un repère. Clairement identifiable, il signale la présence de l’Université à Dorigny. Au Sud, le nouveau complexe est caractérisé par son ouverture et le dégagement de la place qui affirme la proximité de l’édifice avec le reste des constructions universitaires et les archives cantonales. Accès au bâtiment L’accès principal au bâtiment se fait par le retournement du volume sur lui-même qui libère un large parvis d’accueil et de rencontre à l’extérieur. Devant l’entrée principale, le parvis devient une première cour à ciel ouvert qui se prolonge à l’intérieur de l’édifice en un grand hall central défini par la succession de cours intérieures couvertes, les atriums, dont bénéficient les bureaux et les espaces communs aux étages. Aux deux extrémités du volume, les murs deviennent pignons. Au Sud, il est oblique et marque l’entrée du bâtiment. Organisation des espaces intérieurs En prolongement de la place extérieure qui lui sert d’accès principal, le rez-de-chaussée est regroupé dans sa nouvelle partie autour d’un grand hall d’accueil. C’est un espace de distribution, d’orientation et d’identification qui fédère des espaces communs avec un important mouvement d’étudiants tels que cafétéria, bibliothèques, auditoires et grandes salles. L’ancienne partie héberge tous les laboratoires. Dans les étages supérieurs, les bureaux, les espaces communs et de circulation sont regroupés autour des atriums, espaces de référence et de repère. Ces cours intérieures ont l’avantage d’être couvertes, comme réponse technique, climatique et énergétique, à un édifice public profond. Elles deviennent ainsi habitables, protégées des intempéries, mais bénéficient des qualités de lumière extérieure. L’organisation des locaux se fait par institut et par niveaux. Le programme regroupe également les locaux accessibles aux étudiants : le niveau de l’entrée contient les espaces communs partagés par l’ensemble des étudiants ainsi que les laboratoires ; les deux niveaux supérieurs (niveaux 2 et 3) comprennent, successivement, toutes les grandes salles de séminaires GSE et SSP, et, les salles informatiques des deux Facultés. La continuité entre l’ancienne usine et la nouvelle construction est assurée par la fluidité des espaces de circulation et de rencontre. La distribution horizontale se fait au moyen de larges couloirs toujours orientés sur l’extérieur et attenants à des espaces de rencontre. La distribution verticale est essentiellement contenue dans des noyaux de services qui servent de contreventement. Le dimensionnement des locaux de la nouvelle partie est basé sur une trame de 3.60m en relation avec les ouvertures en façade. La subdivision de la trame permet une organisation modulaire et adaptable des locaux qui se vérifie jusqu’à l’aménagement des espaces de rangement. Façades et matériaux La façade en tant qu’objet de transition entre intérieur et extérieur est conçue comme appartenant autant à l’environnement dans lequel elle évolue qu’au bâtiment lui-même. La façade se compose de plaques de verre émaillé, de couleur anthracite, et de grandes ouvertures, faites de caissons en saillie, toutes rigoureusement identiques, qui rythment la façade et travaillent sur la grande échelle du bâtiment. À l’intérieur de ces caissons, les fenêtres adoptent l’échelle de l’usager et de la modularité. Leurs dimensions sont fixées par la subdivision de la trame des espaces intérieurs. Les embrasures et les cadres sont en bois massif. Pour répondre de manière unitaire à l’ensemble des questions qu’ils doivent résoudre, les murs extérieurs deviennent une peau alliant transparence, protection et dosage de lumière et de chaleur : ils permettent une ventilation naturelle des bureaux, servent de protection solaire, offrent une isolation optimale et protègent efficacement des nuisances de l’autoroute. Aménagements extérieurs Deux options d’aménagements extérieurs immédiats sont à étudier dans le projet de construction de la nouvelle université : la liaison piétonne à réaliser en direction du bâtiment Anthropole (option 1) et la liaison piétonne en direction de la station du métro de la Mouline (option 2). La première option relie l’actuel Anthropole au futur bâtiment GSE-SSP pour une fréquentation importante d’étudiants, selon l’étude établie par le BUD. Celle liaison nécessite au départ de l’Anthropole un passage sous la voie ferrée du M1 (ex-TSOL) pour ressortir sur la route de la Chamberonne. Ensuite, en parallèle de l’autoroute, un pont franchit la route du Léman pour se terminer derrière la Ferme de la Mouline et mener à l’entrée du nouveau bâtiment. Le projet propose de ne maintenir cet aménagement que comme liaison de service entre les deux bâtiments. Il nous paraît peu probable dans le contexte fortement arborisé du site universitaire que les étudiants empruntent ce chemin d’accès reliant l’Anthropole et le nouveau complexe. La deuxième option prévoit une liaison piétonne à travers champs, entre le futur bâtiment GSE-SSP et la station du métro « La Mouline ». Le projet favorise et amplifie par son aménagement cette solution en raison de sa position centrale avec le site de l’Université et son métro. Un double cheminement piéton reliera la station du métro à l’entrée du nouveau bâtiment.

réalisation du site: Jessica Chablais